mercredi 17 mars 2010

Anne-France DE BRUYN





Née en 1944

Formation:

Diplômé de l'Académie des Beaux-arts de Bruxelles en 1969.

Graduée de l'institut supérieur d'art et d'histoire en 1971.

Diplômée de l'Académie des Beaux arts de St Joosse-ten-Noode en 1982.

Carrière:

Atelier personnel à Wézembeeck-Open depuis 1985.

Professeur de Céramique à l'Académie des Beaux-Arts d'Arlon de 1984 à 1998.

Professeur de Céramique  à l' Académies des Beaux-Arts de Sambreville depuis 1987:

Céramiste enseignante retraitée depuis Novembre 2009.











samedi 13 mars 2010

VitaminesArts 01 - 11/02

Luc VANMALDEREN




1935 - 1940  et  Usine respectable  -  Extraits de Usine

Pour voir l’espace il faut l’encombrer.

Je ne m’en prive pas.
Des structures aléatoires, des amoncellements de volumes, des configurations en perspective cavalière, des masses qui s’interpénètrent avec circonspection;  voilà bien la base de mon travail.

Je ne suis pas un architecte.
Je suis un fabricant d’objets qui représentent l’architecture via des schémas élémentaires, des systèmes singuliers (et parfois industriels), des volumes naïfs.
Une activité qui rassemble, tantôt des choses inconfortables, tantôt des praticables dont l’ombre affole les vierges.
Les couleurs identifient les plans et je gomme l’environnement.
Le Corbusier a raison, l’architecture est un jeu magnifique.

VM. 15-10-2002



Huit semaines après et neuf semaines après  -  Extraits de Usine



Usine mécanique  -  Extrait de Usine

Vernissage




VitaminesArts 03 - 03/03

Alain BRUSCO & Alain PANNECOCK




Alain et Alain

« Ici et maintenant, les structures sont libérées d’une pesanteur ordinaire : suspendues dans le temps et l’espace, les formes gravitent autour d’un soleil noir, certes, mais ce noyau énergétique procure l’énergie nécessaire à une autonomie plastique et poétique. »

Alain Brusco




Alain et Alain

« Ce qui est précieux dans mon travail, c’est ce qui est incompréhensible, indéfini.

Cela doit être l’essence divine et cela réclame le silence : m’évader vers des mondes invisibles.

Une œuvre doit se révéler suffisamment émotive pour interpeller le spectateur qui projette ses propres fantasmes. »

Alain Panneckock





Alain Brusco



Alain Panneckock

VitaminesArts 02 - 01/03

Yves Barlat et les élèves de Finalité de l'Académie des Beaux-Arts de Namur


DEMEURE Isabelle - GREVISSE Isabelle - MEUNIER Joëlle  -  COLLEE Chantale  -  GIROUX Francis  -  GODEAU Danielle  -  Robin Françoise  -  BOUVIER Sabine  -  DEBOEVER Thérèse  -  MATHY Maryse  -  HEYNE Anne Marie  -  LEPAGE Marie Thérèse



« Dessiner n’est d’abord rien de plus que marquer une surface »

Dans le développement de l’art, le dessin a peu à peu quitté la fonction préparatoire qu’il avait auprès des autres disciplines et de la peinture en particulier.

Depuis cette scission, de nouvelles possibilités se sont offertes, sont devenues viables et cela, sans plus aucune justification extérieure.  Le dessin a acquis une autonomie et c’est dans cet espace que se sont définies ses propres limites.  Dessiner est un acte d’appropriation, la trace laissée par l’outil sur la surface du papier avant d’être forme, corps, paysage, est une marque d’individualisation, de transformation, passant de l’état de neutralité à l’état de sujet.  Dessiner c’est déclencher un processus dans lequel on découvre et l’on « se » découvre, peu à peu au fil des pérégrinations, on apprend à se définir, à s’instruire, à se connaître.

L’orientation du cours de dessin va dans ce sens, au-delà de tous clichés et de toutes conventions, utiliser le dessin comme moyens de recherche et d’ouverture de soi.

Yves Barla





















VitaminesArts 04 - 11/03

Guy MASSINON







Dans mes peintures, dessins ou images imprimées, je ne suis pas un artiste « engagé », je ne crie pas, je murmure pour tenter de faire écouter mes silences.

Mais les images sont-elles toujours innocentes ?

Je ne conteste pas, tout au plus je constate.  Je ne juge personne, en ce qui me concerne mon miroir, intransigeant par sa vérité de réflexion le fait pour moi.

Je me laisse étonner et je tente d’idéaliser la nature, l’apparente banalité des choses et des endroits, l’insolite dans le quotidien, la douceur tiède d’une épaule, d’une hanche, d’un sein, d’un genou ou d’une main.

Pour moi, un nu de femme induit à la fois la dune, la vague, le galet et la délicate granulosité veloutée de la peau d’un fruit, avec en plus une charge émotionnelle sublimée, qui suscite le respect et l’admiration parfois fébrile.

La création n’est pas uniquement la mise en œuvre d’un fait plastique, c’est surtout la transposition d’une émotion, d’une sensibilité à exprimer par toutes les techniques qui sont à notre disposition aujourd’hui, et celles à découvrir.

A notre époque, un artiste est, ou deviendra, un créateur pluridisciplinaire.

Guy Massinon, 2003









Vernissage
















VitaminesArts 06 - 03/04

Kikie CREVECOEUR






































...” L’art, c’est pour une part, une technique : une myriade de petits gestes  fondamentaux, d’inventives et précises recettes qui, enchaînés point à point, assurent à l’oeuvre épiphanie et matière. La gravure vit ainsi autant de ses techniques que de ses états d’âmes. Les différents membres du jury, du prix de la gravure du Centre de la Gravure et de l’Image imprimée de la Communauté française, l’ont bien compris en accordant leur intérêt aux procédés les plus divers, aux manières les moins concertées.
Couronnant tout autant lithographies que pointes sèches, eau-fortes que bois, aquatintes que linogravures, les neuf membres ont voulu souligner combien l’univers technique de la gravure est vaste et intrigant.
Bien plus, en accordant sa faveur, dès la fondation du Prix, en 1989, à une candidate, Kikie Crevecoeur, qui utilise des gommes gravées pour estamper ses images, le jury d’alors a voulu sans aucun doute revendiquer l’importance de cette quête perpétuelle de manières et procédés nouveaux...”


Kikie Crevecoeur est née en 1960, à Bruxelles,
Professeur de gravure et de lithographie à l’Académie des Beaux-Arts de Watermael-Boifort et à l’Académie Internationale d’été de Wallonie (AKDT).
Kikie Crevecoeur travaille essentiellement la gravure en relief (lino et gommes) et expose depuis 1984 en Belgique et à l’étranger, réalise de nombreux livres d’artistes et travaille occasionnellement comme graphiste (affiches,illustrations,...)
“ ...En 1985, j’ai décidé un jour de graver des gommes à “effacer” et de m’en servir comme des lettres d’un alphabet imaginaire, d’imprimer les gommes une à une, à la main, de composer des tirages variables, toujours uniques où l’imaginaire perd progressivement son rôle au profit de jeux de contrastes, de rythmes, de continuités et de discontinuités.
Avec le temps, mon travail s’est concentré sur la gestuelle, la gomme est devenue lino et l’expression est devenue mouvement, énergie, espace, pulsion...”




















































VitaminesArts 05 - 01/04

Michaël MATTHYS




«...Né en 1972 à Charleroi, Michaël Matthys a passé son enfance dans un quartier au cœur des sites sidérurgiques. Un univers qui a marqué ce gamin habité par l’envie de savoir ce qui se passait derrière les murs de l’usine. Diplômé de l’enseignement artistique supérieur à l’Académie des beaux-arts de Tournai, il s’est établi dans la région de Charleroi, avec l’envie de restituer cet univers teinté pour lui de magie.

Ce carolorégien ravi par les usines s’est fait remarquer par des lithographies dans lesquelles il brossait une jungle charbonneuse, brumeuse comme son pays natal. Il vit à présent dans une riante vallée non loin de Thuin et de la Sambre, il fomente là quelques livres au sang de boeuf et continue d’attaquer à l’acide les plaques de cuivre qu’il marque de son empreinte indélébile...” GUY ITTELET

«...Résolument en marge des circuits traditionnels de la bande dessinée, les éditions FREMOK (association franco-belge d’une collection de bande dessinée d’art et d’essai) lui fit confiance et vient de publier le «LE MOLOCH» premier livre de Mickaël Matthy. Preuve tangible de la vitalité d’un groupe de concepteurs litéraires qui ne perd rien de sa fougue, ni de son mordant, moins encore de son inventivité visuelle où l’on peut voir si l’on ose dire,  la véritable image de marque d’une publication expérimentale qui croise volontier projets, idées, auteurs et formes...»

Jan Baetens

















VitaminesArts 07 - 11/04

Michel CLEEMPOEL




“Le rayon de soleil est entré soudain pour moi, qui soudain l’ai vu... Minute après minute, j’ai suivi l’effet insensible de la pénétration du soleil dans le bureau paisible... Occupation digne d’une prison ! Seuls les captifs regardent ainsi le soleil bouger, comme on regarde bouger les fourmis.   ”Fernando PessoaLe livre de l’intranquilité. La lumière, à toutes les époques et dans les civilisations les plus diverses, est en rapport avec le temps (l’alternance du jour et de la nuit, la hauteur et l’intensité du soleil, les phases de la lune, la position des étoiles,...). Depuis Einstein, nous savons que la lumière est la seule mesure exacte du temps. Actuellement, la lumière solaire cyclique fait place à la brillance artificielle et constante du néon et des écrans. Transcrire des traces identifiables de lumière me permet de rendre sensible l’écoulement du temps.

Notre ombre est la première image de nous-mêmes que nous percevions. Elle nous accompagne, fugace, discrète mais fidèle, jusque dans la mort. Ainsi, chez les Indiens du Nord Canadien, lors d’un décès, l’ombre et l’âme se    séparent du corps, mais seule l’ombre demeure à proximité de la tombe. Dans un grand nombre de langues indiennes d’Amérique du Sud, le même mot signifie ombre, âme, image. En captant et fixant nos ombres, je tente peut-être de tirer le portrait de notre double obscur.

Un mur est une surface sur laquelle, parfois, on accroche des tableaux mais où, en permanence, glissent des ombres. Grâce à des techniques simples, je les inscris sur le papier. Je pose le papier sur le mur. Le mur soutient sa propre image. Mais vouloir fixer la lumière est un leurre (autant prétendre arrêter le temps). Aussi je vois ces images comme des fragments d’instants, des souvenirs reconstitués, des réminiscences incertaines. Elles forment une chronique fictive qui me confirme, sans me certifier, dans l’existence.

Impressions numériques, cd-rom interactifs, réseau internet, j’éprouve un plaisir supplémentaire à employer ces techniques contemporaines, généralement associées aux notions de vitesse et d’efficacité, pour créer des images privilégiant un regard contemplatif et lent. A l’époque de la démultiplication à l’infini de l’image et de sa transmissibilité à la vitesse de la lumière, j’aime représenter des moments fragiles, uniques, semblant voués à disparaître la seconde d’après.

Michel Cleempoel







VitaminesArts 09 - 04/05

Christian ROLET





L’oubli n’est pas un manque de souvenirs.

Une incursion rapide dans un territoire inconnu, pratiquer la peinture comme un raid, entrer dans un terrain d’actions ou une pierre que l’on lance est un champ de forces qui se déplacent.
L’opération choisie tient la peinture à distance, elle permet d’adopter d’autres procédures, de s’adapter à une autre cuisine où l’alchimie est aussi importante que le tableau en lui-même.
La sédimentation picturale laisse deviner au hasard de ses méandres l’image première.
Les multiples couches (temporelles) maquillent l’incident et font apparaître différent un événement de peu d’importance.
Oser l’associatif, contredire l’image et son sens, en faire une figure AUTRE, un plan pour entrer dans une cérémonie secrète où les signes inédits issus de l’inconscient, mais témoins de leurs actes, fraternisent avec des vestiges hors du temps, à la mémoire sexuée.
Les images s’accordent, s’opposent et se contaminent pourtant, elles sont la même CHOSE, elles ont le même pathos. Elles luttent pour l’égalité des sexes, pour l’égalité des sens, ces figures sont liées à l’histoire de l’intime, à la tyrannie de l’obsession.
Elles ne semblent pas avoir été faites pour être comprises, leurs histoires de secrets et de mystères se rapprochent ou s’éloignent de leur sens premier jusqu’à l’oublier.
La peinture de l’oubli donne voix au silence.

Christian Rolet