samedi 13 mars 2010

VitaminesArts 06 - 03/04

Kikie CREVECOEUR






































...” L’art, c’est pour une part, une technique : une myriade de petits gestes  fondamentaux, d’inventives et précises recettes qui, enchaînés point à point, assurent à l’oeuvre épiphanie et matière. La gravure vit ainsi autant de ses techniques que de ses états d’âmes. Les différents membres du jury, du prix de la gravure du Centre de la Gravure et de l’Image imprimée de la Communauté française, l’ont bien compris en accordant leur intérêt aux procédés les plus divers, aux manières les moins concertées.
Couronnant tout autant lithographies que pointes sèches, eau-fortes que bois, aquatintes que linogravures, les neuf membres ont voulu souligner combien l’univers technique de la gravure est vaste et intrigant.
Bien plus, en accordant sa faveur, dès la fondation du Prix, en 1989, à une candidate, Kikie Crevecoeur, qui utilise des gommes gravées pour estamper ses images, le jury d’alors a voulu sans aucun doute revendiquer l’importance de cette quête perpétuelle de manières et procédés nouveaux...”


Kikie Crevecoeur est née en 1960, à Bruxelles,
Professeur de gravure et de lithographie à l’Académie des Beaux-Arts de Watermael-Boifort et à l’Académie Internationale d’été de Wallonie (AKDT).
Kikie Crevecoeur travaille essentiellement la gravure en relief (lino et gommes) et expose depuis 1984 en Belgique et à l’étranger, réalise de nombreux livres d’artistes et travaille occasionnellement comme graphiste (affiches,illustrations,...)
“ ...En 1985, j’ai décidé un jour de graver des gommes à “effacer” et de m’en servir comme des lettres d’un alphabet imaginaire, d’imprimer les gommes une à une, à la main, de composer des tirages variables, toujours uniques où l’imaginaire perd progressivement son rôle au profit de jeux de contrastes, de rythmes, de continuités et de discontinuités.
Avec le temps, mon travail s’est concentré sur la gestuelle, la gomme est devenue lino et l’expression est devenue mouvement, énergie, espace, pulsion...”